Réforme IJ des libéraux
Bleuwenn Savary • 23 septembre 2021

Professionnels de santé libéraux : comprendre la réforme des indemnités journalières

Depuis le 1er juillet 2021, une réforme sur les indemnités journalières des contrats de prévoyance des professionnels libéraux est entrée en vigueur.

Quel est le nouveau fonctionnement instauré par la réforme, en quoi était-il bienvenu et pourquoi doit-elle toutefois être complétée par un contrat d’assurance complémentaire prévoyance ?

Avant le 1er juillet 2021, à moins de disposer d’un contrat de prévoyance complémentaire, les professionnels libéraux concernés par cette réforme ne bénéficiaient pas d’indemnités journalières, certains seulement pouvaient les solliciter mais uniquement après un délai de 90 jours.

Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, l’État a mis en place des indemnisations exceptionnelles pour les professionnels de santé dont les revenus avaient chuté suite à la contraction de la maladie.

C’est dans le but de pérenniser ces indemnités journalières que la réforme a été instaurée.

Qui sont les professionnels concernés par cette réforme ?

Ce sont tous les professionnels de santé qui ne sont pas déjà affiliés au régime de la Sécurité Sociale des Indépendants (ceux-là avaient déjà droit au versement d’indemnités journalières au bout de trois jours).

Cela concerne donc les professionnels relevant des caisses de prévoyance et de retraite suivantes : CARMF, CARCDSF, CARPIMKO, CARVP, CAVP ou CIPAV.




Quelles sont les règles instaurées par la réforme concernant les indemnités journalières ?

Depuis le 1er juillet, tous les professionnels de santé évoqués ci-dessus peuvent donc bénéficier d’indemnités journalières versées par leur CPAM, après un délai de carence de 3 jours et pour une durée maximale de 87 jours après ce délai.

Les indemnités journalières sont mises en place via une contribution que l’URSSAF se charge de recouvrer. Le montant de l’indemnité représente 50% de la moyenne des revenus des 3 années civiles précédent la date de l’arrêt de travail. La formule de calcul est la suivante : l’indemnité journalière sera égale à 1/730ème de la moyenne des revenus des trois années civiles précédant l’arrêt de travail. (Par exemple, pour un revenu annuel moyen de 50 000€, l’indemnité journalière versée pendant les 87 jours d’arrêt de travail sera de 68,49€.)

La réforme prévoit également un minimum d’indemnité de 22€ par jour pour les professionnels dont le revenu d’activité est inférieur à 40% du PASS et un maximum de 169€ par jour pour les professionnels dont le revenu d’activité est supérieur à 3 PASS.




Notre conseil au vu de cette réforme

Cette réforme constitue une véritable avancée pour la couverture et la sécurité financière des professionnels de santé. Néanmoins, se reposer uniquement sur cette dernière pour assurer son revenu en cas d’arrêt de travail, d’incapacité ou d’invalidité est insuffisant. En effet, comme nous l’avons vu ci-dessus, l’indemnité est limitée à 50% du revenu, elle est également limitée par un plafond de 169€ par jour et à une durée de versement de 87 jours.

Il est donc essentiel de prévoir de compléter cette indemnité pour s’assurer de conserver ses revenus à l’identique en cas d’arrêt de travail. La souscription d’un contrat de prévoyance permettra également de maintenir votre niveau de vie même si l’arrêt de travail dure plus de 90 jours, si vous êtes déclarés en incapacité ou en invalidité permanente et définitive. Il permettra également de protéger votre famille, en prévoyant le versement d’une rente ou d’un capital si vous veniez à décéder. Il est donc particulièrement important que vous ayez une couverture de prévoyance complémentaire adaptée à vos besoins.

Nous sommes donc à votre entière disposition pour étudier ensemble vos besoins en prévoyance et vous proposer un contrat sur mesure pour les couvrir ! 

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- Évènements climatiques (tempêtes, sècheresse, inondations…) - Évolution du régime des catastrophes naturelles : la cotisation est majorée de 12 à 20% pour les contrats d’assurances de dommages. - Évènements sociaux (émeutes et vandalisme) Plus précisément par type de contrat, et en complément de ce qui est énoncé ci-dessus, des leviers d’augmentation sont également à noter. Automobiles La forte progression du nombre de véhicules électriques ou hybrides en France impacte fortement le cout de la réparation. Les véhicules sont plus chers, les types de conception intégrés engendrent des remplacements de pack complets au lieu de simples pièces détachées et des prix de main d’œuvre plus importants compte tenu de la formation du personnel. L’association Sécurité et Réparation Automobile (SRA) a par exemple noté une hausse de 26,2% du cout des réparations entre 2019 et 2023. Pour les véhicules hybrides et électriques on note également la suppression de l’exonération de la taxe d’assurance sur les véhicules électriques. La taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) pour les véhicules électriques, représente entre 12 et 25 % du coût d’un contrat (selon le véhicule). Locaux professionnels et habitations Outre les facteurs généraux évoqués au paragraphe 1 ci-dessus, L’année 2024 exceptionnellement pluvieuse a engendré de nombreuses inondations et une augmentation de 20% des sinistres dégâts des eaux. Maladie et prévoyance Nous constatons des hausses tarifaires hélas prévisibles du fait du vieillissement de la population et la dégradation générale de l’état de santé, mais surtout d’une forte dynamique des dépenses nationales de santé, des revalorisations des honoraires médicaux (dont ceux des médecins généralistes à 30€), et des décisions des pouvoirs publics qui renforcent les charges et le rôle des complémentaire santé dans l’accès aux soins (hausse du ticket modérateur pour les soins dentaires notamment). Risques professionnels Des hausses modérées sont constatées sur les contrats non sinistrés et avec une bonne prévention sécuritaire. Les principaux facteurs de dérives observés en 2024 sont : - L’augmentation des coûts moyens de sinistres tirée par un niveau des prix des matériaux toujours 30 à 40% plus haut qu’en 2019 - Le poids croissant des sinistres graves en Immeuble, Multirisque Professionnelle et Agricole - La hausse du coût de la réassurance mondiale sur les événements naturels et les émeutes ou la baisse des capacités / garanties proposées par les réassureurs sur ces risques.
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Un peu d'histoire et d'économie L'assurance est née il y a plusieurs siècles du besoin de mutualiser les risques. L'entraide des familles ou des clans devenant insuffisante pour se protéger des aléas. Depuis, nous observons un développement de plus en plus rapide et mondialisé des stocks et des flux, une hausse de la population et sa concentration en zones urbaines avec des conséquences sur le climat et les ressources de notre planète, ce qui engendre au fur et à mesure une augmentation exponentielle des risques en nombre et en intensité. L'impact est mondial, et l'assurance a du elle-même se mutualiser pour obtenir une surface financière suffisante quant à la couverture et à la répartition de ces risques. Ainsi c'est les assureurs qui à leur tour, se réassurent. Tout comme chacun d'entre nous, ils payent des couvertures et le prix de cette réassurance évolue avec la situation mondiale de l'économie et des catastrophes naturelles ou technologiques auxquelles il faut faire face. Si l'inflation, les évènements sociaux comme les émeutes/vandalisme et les évènements climatiques impactent globalement toutes les branches assurantielles, certaines catégories subissent également des hausses dont les raisons sont plus ciblées. Des facteurs d'augmentations par produits d'assurance Automobile Concernant le secteur automobile, la forte progression du nombre de véhicules hybrides/électriques en France impacte fortemment le coût des réparations. C'est également le cas des pièces technologiques ADAS (aide assistance à la conduite), capteurs, caméras, optiques de phares LED qui engendrent lors des remplacements des coûts supplémentaires de 1000 à 2000€ sur les véhicules de grande diffusion, pares brises avec inserts caméras... Le prix de la main d'oeuvre est également plus important compte tenu du coût de formation et du matériel technologique nécessaire à la réparation. Maladie et prévoyance Dans le cadre des branches maladie/prévoyances, les hausses s'expliquent cette année du fait de plusieurs facteurs. Outre les augmentations habituelles liées à l'âge des assurés et à l'évolution du plafond de la sécurité sociale, les compagnies et mutuelles doivent supporter cette année les répercutions de l'augmentation du prix des consultations, mais également celles de la majoration des honoraires des paramédicaux (infirmiers, kinés...) et les conséquences du désengagement partiel de la sécurité sociale sur les remboursements des soins dentaires (les complémentaires santé doivent donc intervenir de manière plus importante en termes de prise en charge financière). Risques professionnels Les impacts annuels sur les tarifs sont variables selon les secteurs. Chaque domaine peut faire face à des difficultés ou évolutions technologiques génératrices de risques. Locaux et habitation Voici ci-dessous les variations 2023 des trois premiers trimestres de l'indice de la fédération française du bâtiment. Cet indices revalorise également les garanties et les primes de ces contrats. Trimestre 1 : 1160.8 Trimestre 2 : 1163.6 Trimestre 3 : 1153.7 Au quatrième trimestre 2022, l'indice FFB était de 1137. D'autres indices doivent également être pris en compte en fonction du type de contrat, c'est le cas de l'indice RI ou encore du BT01.
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